En me rendant à Wolfenbüttel, je nourrissais l’espoir de rencontrer des descendants de protagonistes évoqués dans les mémoires de Jean Lerot. Quelle ne fut pas ma surprise quand, sur la liste des intervenants, je remarque la présence d’un certain André Charon ! Ma première réaction fut l’étonnement… si mes calculs sont bons, il aurait 104 ans ! C’est possible mais je demande tout de même à être introduit auprès de lui. Quelques minutes plus tard, je me retrouve face à ce Monsieur qui porte le même prénom que… son papa ! Il est donc le fils d’André, un belge de Bruxelles incarcéré à Wolfenbüttel avec lequel Jean Lerot s’était lié d’amitié. Ils partageaient la même cellule en 1943, et André était aussi l’infirmier de la prison. Il était venu en aide à de nombreuses reprises à mon grand-père, notamment lorsque ce dernier a commencé à développer sa tuberculose ganglionnaire. Leurs liens étaient tels qu’André signait les lettres que Jean Lerot envoyait à sa famille (dans le livre, on peut remarquer sa signature au bas du document).

C’est avec beaucoup d’émotion que je lui remettrai plus tard le livre et nous nous promettons de rester en contact !