Jean Lerot est né le 29 novembre 1921 à Gosselies, une localité située en Wallonie, dans la province de Hainaut, au nord de Charleroi. Il est le plus jeune de la fratrie et avec ses deux frères, José et Raymond, ils vivent paisiblement au 47 rue des Glacières à Marcinelle – Charleroi. Son père, Fidèle, est Directeur de banque et subira de plein fouet la crise financière de 1929 tandis que sa mère, Marie est sans emploi. Elle se consacre à la bonne tenue du foyer où de bonnes valeurs morales sont essentielles et constituent le pilier de l’éducation des enfants. Jean Lerot, élève brillant
Itinéraire et chronologie de la déportation de Jean Lerot
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Le soir de son arrestation le 20 mars 1942, Jean Lerot a été incarcéré dans la Prison de Charleroi. À l’issue de son procès le 20 mai 1942, il a rejoint la Colonie de Merksplas.

La Strafgefangnis Wolfenbüttel
Située en Basse-Saxe, en Allemagne, la prison disciplinaire de Wolfenbüttel a joué un rôle sinistre durant la Seconde Guerre mondiale. Initialement conçue comme un établissement pénitentiaire classique, elle fut rapidement intégrée au système répressif nazi, devenant un lieu de détention pour des prisonniers politiques, résistants, travailleurs forcés et opposants au régime.
Sous le IIIᵉ Reich, Wolfenbüttel se distingua par l’application rigoureuse de la répression nazie, notamment à travers la « justice du peuple » (Volksgerichtshof), qui condamnait sans appel les adversaires du régime. De nombreux détenus y furent exécutés, en particulier par guillotine, méthode privilégiée pour les condamnations à mort sous le nazisme. Parmi eux figuraient des résistants issus de divers pays occupés, dont la France, la Belgique et les Pays-Bas.
La prison servait également de centre de transit avant des déportations vers des camps de concentration, où les prisonniers étaient envoyés après des conditions de détention éprouvantes. L’administration pénitentiaire collaborait étroitement avec la Gestapo, renforçant la brutalité du régime carcéral.
Après la guerre, la prison de Wolfenbüttel continua à être utilisée, mais son rôle durant la période nazie fut progressivement étudié et reconnu. Aujourd’hui, elle abrite un lieu de mémoire où sont évoqués les crimes commis sous le IIIᵉ Reich et où des initiatives pédagogiques rappellent les horreurs de la répression politique nazie.

La Maison Grise
La « Maison grise » de la prison de Wolfenbüttel, le bâtiment principal de la prison où les condamnés à mort attendaient leur sentence aux mains des nazis. Le bâtiment d’exécution se trouve à l’arrière-plan à gauche, avec une tour d’horloge.

Couloir des cellules
Le rez-de-chaussée des cellules du bâtiment principal la « Maison grise ». Cette photo date de 2002 mais l’intérieur de la prison semble en grande partie inchangé par rapport à ce qu’aurait pu connaître Jean Lerot pendant son incarcération ici.

La Petite Maison
Le bâtiment d’exécution appelé aussi la « Petite Maison » où les nazis ont exécuté pas moins de 526 prisonniers entre 1937 et 1945. Désormais, un Mémorial a pris place à cet endroit.

Cellule 75 de Jean Lerot
La fameuse Cellule 75 située dans la « Maison rouge » et dans laquelle Jean Lerot a été enfermé, seul. Cette cellule où il occupait son temps à nettoyer le robinet et les WC, à jouer au tiercé en soufflant sur des petits bouts de papier et dans laquelle il a sculpté le petit avion grâce au manche de la brosse des toilettes. Cette photo a été prise en 1999 par Jean Lerot lui-même à l’occasion d’une commémoration à la prison.

La guillotine
Photographie de la salle d’exécution peu après la libération de la prison de Wolfenbüttel, en avril 1945